Parfois, on peut retrouver une hypercholestérolémie lors d'un bilan, même chez l'enfant. Il faut alors mettre en place quelques mesures diététiques qui seront bénéfiques pour toute la famille. Si vous ou votre conjoint avait également de l'hypercholestérolémie, il peut s'agir d'une forme familiale, plus grave.
Définition
L’hypercholestérolémie est définie, chez l’enfant, comme un taux de cholestérol total supérieur à 2 g/l mais il faut aussi considérer le taux de LDL-Cholestérol dit « mauvais cholestérol ».
L’hypercholestérolémie familiale
Si l’hypercholestérolémie est importante (taux de LDL-Cholestérol > 2,5 g/l et restant supérieur à 1,90 g/l après 4 à 6 mois de mesures diététiques) ou s’il y a une notion de complication cardio-vasculaire précoce (avant 55 ans chez l’homme ou 60 ans chez la femme) chez un parent (vous ou votre conjoint) ou les grands-parents et/ou la notion d’un traitement hypocholestérolémiant chez un parent du premier degré (père,mère, frère,soeur), votre enfant est peut être porteur d’une maladie génétique du cholestérol avec des risques cardio-vasculaires importants. Consultez un spécialiste afin qu’il adapte dans un premier temps son régime alimentaire. Des traitements médicamenteux peuvent être mis en place, dans un second temps, si les mesures diététiques ne suffisent pas.
L’hypercholestérolémie non familiale
Si l’hypercholestérolémie est modérée ou s’il n’y a pas d’antécédent familiale, commencez par quelques mesures diététiques simples.
Limiter les facteurs de risque
Évitez au maximum les facteurs influençant les risques cardio-vasculaires comme le tabagisme, l’obésité, la sédentarité. Incitez votre enfant à pratiquer un sport, idéalement dans un club, à ne pas commencer à fumer, à éviter de prendre trop de poids voire déjà de réduire un excès de poids
En cas de surcharge pondérale
Si votre enfant présente une surcharge pondérale, il est probable quand adoptant des mesures diététiques pour cette surcharge, on réduise le taux de cholestérol. Consulter le chapitre sur la surcharge pondérale.
Respecter l’équilibre alimentaire
L’hypercholestérolémie se traite avant tout par une alimentation équilibrée, normo-calorique, avec des apports lipidiques de 30 à 35 % de l’apport énergétique total. C’est ce qui est recommandé pour nous tous. Toute la famille peut donc suivre ces recommandations, ce qui sera plus facile pour votre enfant.
Respecter les recommandations simples en privilégiant la consommation de glucides sous forme de féculents, qui sont la base de notre « pyramide alimentaire » sans abuser des sucreries. Augmenter la consommation de fibres sous forme de légumes, fruits et céréales. Diminuer la consommation de produits de la viande. Respecter les proportions de la pyramide alimentaire et en particulier les lipides en limitant les produits fromagers ( une portion soit 30 gr/jour).
Réduire la consommation d’acides gras saturés
Limiter la consommation d’acides gras saturés, du cholestérol, du sel et augmenter la part alimentaire des graisses poly-insaturées.
Réduire la consommation de graisse d’origine animale comme les charcuteries, les viandes grasses, le beurre, la crème fraiche, le lait entier et les laitages au lait entier, les fromages … Adapter les recettes en limitant les matières premières moins grasses, diminuant les matières grasses de cuisson. Les grillades, courts-bouillons, la cuisson vapeur ou les papillotes sont préférables aux fritures, plats en sauce et cuisson à la poêle.
Privilégier :
- pour la cuisson l’huile d’olive ou l’huile d’arachide, riches en acides gras mono-insaturés,
- pour l’assaisonnement, l’huile de soja, de colza, de noix ou de germe de blé, riches en Oméga 3; l’huile de maïs, de tournesol ou de pépins de raisins, riches en acide linoléique.
N’hésitez pas à varier les huiles, car chacune apporte des acides gras et vitamines différentes.
Éviter les aliments d’origine industrielle les plus riches en acides gras « trans » qui semblent augmenter le taux de cholestérol en particulier du « mauvais » cholestérol. Ils sont présents dans les margarines solides, les fritures, les pâtisseries et en particulier les viennoiseries, certains biscuits, plats cuisinés et barres chocolatées… Sélectionner des margarines riches en acide gras polyinsaturés sans qu’elles soient « maigres ».
Favoriser la consommation de poisson deux fois par semaine. Leur teneur en acide gras de la série oméga 3 semble avoir un effet favorable sur la prévention des maladies cardio-vasculaires.
Préférer les viandes maigres, les volailles.
Éviter les aliments les plus riches en cholestérol tels que les abats.
Le lait et les laitages écrémés ou partiellement écrémés doivent être consommés en bonne quantité pour maintenir les apports en Calcium indispensables à la croissance de votre enfant (voir le chapitre).
Limiter la consommation d’oeufs à 2 à 3 unités par semaine (voir les régimes adaptés à l’âge de votre enfant).